J'ai vu la pièce "fracassé.e.s" au théâtre Le Funambule de Montmartre
- Alice Joly
- 9 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 oct.
Impossible de s'ennuyer le soir dans les ruelles de Montmartre. Entre discussions de cafés, restaurants charmants et animations de quartier, il y a de nombreuses adresses à ne pas manquer. Niché dans la rue des Saules, le théâtre Le Funambule, et ses 120 places, en est une. La structure a récemment accueillie la compagnie Arlie pour mettre à l'honneur interrogations et quête de sens de la jeunesse dans son spectacle"fracassé.e.s", écrit par Kae Tempest. Retour sur ce spectacle drôle, touchant, et réaliste.

Des danseuses pendant le spectacle
Le scénario d'une jeunesse désenchantée
Ils sont trois amis d'enfance à se partager la scène : Ted, Danny et Charlotte. Tous en grandis en banlieue parisienne, dans les années 2000. Ils se retrouvent, le temps d'un week-end, pour une rave party.
Ils discutent de leurs vies respectives, de leurs routines, de leurs évolutions, et de leurs ambitions. Tous sont aussi en deuil, après la perte de l'un de leur ami Tony, disparu dix ans auparavant. Le bilan n'est pas vraiment rose, ils n'ont pas réussi à avoir la vie qu'ils voulaient, et s'essouflent au quotidien dans des jobs qui ne les font pas rêver.
Les thématiques centrales qui sont traitées sont l'addiction à la drogue et l'alcool, mais aussi l'importance du bien être et de la santé mentale dans la vie de la génération Z.
A l'optimisme renouvelé
Malgré les doutes et les difficultés qu'ils accumulent, ils tentent de se frayer un chemin. Ils essayent de reprendre en main leur destin, de trouver un sens nouveau, de continuer. A l'image de beaucoup d'autres, ces trois jeunes actifs mettent en scène les dilemmes qui marquent l'entrée dans la vie d'adulte, à travers interrogations, crises existentielles et renouveaux d'espoir.
Mais ce qui en ressort aussi, c'est la puissance des liens amicaux qu'entretiennent les trois personnages entre eux. Présents chacun les uns pour les autres, ils tentent de s'écouter et de s'entraider. Entre humour et sincérité, on plonge avec eux dans les coulisses d'interrogations que tout le monde se pose.
Ted se rassure à la fin de la soirée :"je suis malheureux, mais j'aime bien des petites choses de la vie". Il énumère ainsi une liste d'éléments qui lui rappellent que malgré tout, la vie est belle.
Ce qui rend la traversée de cette pièce particulièrement belle, c'est le mélange délicatement entrelacé de théâtre, de danse, de slam et même de morceaux de rap qui se croisent, s'entremêlent et se complètent à merveille tout au long du spectacle.
Iels sont attachants, criants d'envies de vivre bien plus que de désespoir. Iels sont à la recherche de cette lumière qui leur permettra de trouver la clé d'un bonheur plus simple et apaisé. Iels nous rappellent qu'ils sont sur scène justement pour cette raison : ils veulent nous rappeler que chaque seconde de vie compte, que vivre est une opportunité et une chance sans pareille, à saisir pour ne pas passer à côté.
Alors oui, iels sont fracassé.e.s, mais iels ne perdent jamais espoir.








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