Tout n’est pas une carte d’identité!
- Alice Joly
- 6 nov.
- 2 min de lecture
C’est novembre, et c’est la période des examens : quatre partiels, deux contrôles, un labo et une présentation. Ça ne va pas être drôle pour personne. Heureusement, Paris possède plusieurs bibliothèques dignes de Poudlard où l’on peut aller pour glamouriser ses études. Après avoir esquivé un rat enragé et attrapé l’hépatite C dans le métro, me voilà devant la Bibliothèque Sainte-Geneviève, prêt à affronter douze heures d’études de maths.
Pour une fois, il n’y a pas de file d’attente, mais un gardien m’arrête : « Avez-vous une carte de bibliothèque ? » Oui, j’ai bien une carte de bibliothèque que je montre fièrement. Mais apparemment, ce n’est pas suffisant : il me faut une carte spécifique pour cette bibliothèque. Il m’emmène à l’accueil pour en obtenir une nouvelle. Et là, la panique me saisit. En France, pour une raison quelconque, il faut une photo de soi sur toutes les cartes possibles : carte de transport, carte étudiante, carte universitaire, licence sportive, et bien sûr, carte de bibliothèque... qui selon les Français doit ressembler à une pièce d’identité.
Comme chaque jour à Paris peut devenir un jour où il faut faire une nouvelle carte, chaque jour à Paris peut devenir un jour où l’on doit prendre une nouvelle photo d’identité. Alors on essaie de ne pas trop réfléchir pour éviter les rides de souci, on tourne lentement la tête pour que les cheveux soient bien, et on tente d’écraser ce bouton pile comme il faut. Le problème, c’est que la période des examens ne permet aucun répit, et comme il semble toujours y avoir des examens en France, je vais maintenant avoir une nouvelle photo de moi ressemblant à un modérateur de Discord pâle, barbu et pas lavé. Le prix à payer pour étudier à Poudlard, c’est donc d’avoir dans son portefeuille cinq rappels de pourquoi on est trop moche pour y être.
Mais bon… c’est quand même Poudlard.
Elias Rydz Wullens

















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